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1La complexitĂ© de la communautĂ© humaine que constitue une maison de retraite, lâintensitĂ© des Ă©motions qui sây vivent, lâapprĂ©hension des relations qui sây tissent auraient pu justifier depuis longtemps lâintervention de psychologues dans ces institutions. Mais ce nâest que trĂšs rĂ©cemment que les psychologues ont commencĂ© Ă faire leur apparition dans les maisons de retraite. Si quelques Ă©tablissements ont Ă©tĂ© pionniers en la matiĂšre en crĂ©ant des postes il y a une dizaine dâannĂ©es, il a fallu attendre lâentrĂ©e dans la dĂ©marche qualitĂ© et le rĂ©fĂ©rentiel AngĂ©lique » pour que soit davantage affirmĂ© officiellement lâintĂ©rĂȘt dâun accompagnement psychologique dans les institutions. 2La vie dâune personne ĂągĂ©e en maison de retraite ne peut laisser personne indiffĂ©rent. Pour le personnel, les retentissements intimes sont multiples et personne, quelle que soit lâefficacitĂ© des moyens de dĂ©fense mis en place, ne peut Ă©chapper aux Ă©chos renvoyant Ă sa propre histoire. LâĂ©coute de ce qui se dit dans les rĂ©unions, dans les couloirs, les salles de pause est, Ă cet Ă©gard, fort instructive. Elle nous renseigne sur ce qui se joue du fait du contexte de travail, de la confrontation aux histoires familiales qui vont rĂ©activer des Ă©vĂšnements personnels anciens ou servir de rĂ©vĂ©lateur ou de catalyseur Ă des difficultĂ©s actuelles. LA CONFRONTATION AU GRAND ĂGE, Ă LA DĂPENDANCE, Ă LA DĂMENCE, Ă LA MORT3CĂŽtoyer les personnes qui peuplent aujourdâhui nos Ă©tablissements nous renvoie inĂ©vitablement Ă notre possible devenir Et si jâĂ©tais comme ça quand je serai vieille ?»; Il vaut mieux ĂȘtre mort que dans cet Ă©tat !». La confrontation au grand vieillissement est en elle-mĂȘme Ă©prouvante, nous le savons, car la vieillesse dans les institutions est le plus souvent difficile, pathologique, marquĂ©e par la dĂ©tĂ©rioration physique, psychique, par les pertes, la solitude, lâabandon. Nous savons aussi que notre accompagnement se terminera, dans la plupart des cas, par la mort du rĂ©sident, et nous avons rĂ©guliĂšrement de nouveaux deuils Ă faire, alors que les prĂ©cĂ©dents nâont pas forcĂ©ment Ă©tĂ© achevĂ©s⊠4Des visages, des personnalitĂ©s, des attitudes et des comportements de rĂ©sidents nous remettent parfois aussi brutalement face Ă des figures de notre histoire, rĂ©activent des frustrations, des manques ou de profondes affections anciennes dont le deuil nâest pas fait. Nous entendons alors des paroles comme Jâaurais bien aimĂ© avoir une grand-mĂšre comme elle»; Ce monsieur me rappelle mon oncle, je lâaimais tellement⊠». 5Travailler en gĂ©rontologie, câest voir sa propre histoire constamment questionnĂ©e, remise sur le tapis », revisitĂ©e, rĂ©activĂ©e; câest ĂȘtre confrontĂ© tous les jours au sens de sa vie. 6Travailler en gĂ©rontologie, câest sâexposer tous les jours Ă une demande relationnelle, quantitative et qualitative, Ă laquelle on ne peut jamais rĂ©pondre complĂštement. LâĂ©cart entre tout ce que lâon donne et tout ce quâil serait nĂ©cessaire de donner pour le bien-ĂȘtre des personnes ĂągĂ©es ne peut que provoquer un dĂ©sĂ©quilibre gĂ©nĂ©rateur de stress. Dans nos Ă©tablissements, lâidĂ©al de la pratique soignante est rĂ©guliĂšrement mis Ă mal. Et chacun risque de se retrouver plus souvent face Ă ses limites et ses insatisfactions que face Ă des ressources et des gratifications. LA CONFRONTATION AUX ROMANS FAMILIAUX »7En maison de retraite, les familles font beaucoup parler le personnel, parfois au moins ou davantage que les rĂ©sidents⊠Il faut dire que certaines sont trĂšs prĂ©sentes, trop » prĂ©sentes aux dires de certains agents, et les problĂšmes quâelles posent sont parfois autant, si ce nâest plus difficiles Ă gĂ©rer que ceux de leur parent. Certaines sont sur le registre permanent de lâagressivitĂ©, reflet probable de leur culpabilitĂ© inconsciente; dâautres sont dâune exigence extrĂȘme et nâont que trop bien assimilĂ© la notion de client roi » Puisque nous payons pour notre parent, il a droit Ă tout », rien ne doit lui ĂȘtre refusĂ©, le service rendu doit ĂȘtre irrĂ©prochable, mieux que dans un hĂŽtel 4 Ă©toiles; aucun incident nâest tolĂ©rĂ©, que ce soit au niveau du service hĂŽtelier, des soins, de lâanimation, de la surveillance qui doit ĂȘtre sans faille, quitte Ă ne plus laisser aucune libertĂ© au rĂ©sident. Ils demandent Ă lâinstitution une qualitĂ© de service sans faille, espĂ©rant ainsi faire un sort Ă leur culpabilitĂ© en offrant Ă leur parent ce quâil y a de mieux ». 8Au contraire, dâautres familles vont ĂȘtre lâobjet de vives critiques de la part du personnel du fait de leur absence elles ne viennent voir leur parent quâune ou deux fois par an, et encore⊠On ne les voit jamais, ils sâen foutent complĂštement⊠»; Je ne comprends pas, elle est si gentille Mme MâŠ. Lâabandonner comme ça⊠câest leur mĂšre quand mĂȘme !»;Oh, ses enfants, Ă partir du moment oĂč ils ont rĂ©cu-pĂ©rĂ© son argent, on ne les a plus revus !»;Si câest pas malheureux de finir seul, de cette façon !». 9Et puis il y a les familles Ă propos desquelles on ne tarit pas dâĂ©loges Ils sont dâune gentillesse ces gens ! Toujours contents, jamais une critique Ă faire ! Quand ils viennent, ils nous disent toujours un mot gentil, ils nous font des compliments sur lâĂ©tablissement et la qualitĂ© de notre travail». Sâil y a un problĂšme, ces personnes se montrent toujours trĂšs comprĂ©hensives. Il arrive mĂȘme que lâon sâĂ©tonne de la qualitĂ© de la prĂ©sence de la famille compte tenu du caractĂšre de leur proche Pourtant, avec tout ce quâelle leur en fait voir ! Quand ils viennent, elle nâarrĂȘte pas de se plaindre, de leur dire quâils ne viennent pas assez souvent, de leur reprocher de ne pas lâavoir prise chez eux. Ils ont une patience⊠Moi, je lâaurais envoyĂ©e bouler depuis longtemps !» 10Nous ne pouvons ignorer quâune personne ĂągĂ©e en institution est au centre dâune dynamique familiale et dâune problĂ©matique Ă la fois institutionnelle et personnelle pour les soignants. 11Les rĂ©actions des parents et proches sont Ă mettre en regard de lâhistoire familiale, du contexte du placement et de ses enjeux. LâentrĂ©e en institution, la survenue de la dĂ©pendance du parent favorisent frĂ©quemment la rĂ©surgence de vieux dossiers », de conflits, rancoeurs, frustrations, parfois trĂšs anciens et non digĂ©rĂ©s. Jâai souvent le sentiment que de vieux comptes cherchent Ă se rĂ©gler parce que tout le monde, au fond, sait bien que la personne ĂągĂ©e est entrĂ©e dans sa derniĂšre trajectoire de vie. Tout se passe comme si des choses cherchaient Ă se dire parce quâil reste probablement peu dâoccasions et de temps pour le faire. Le rĂ©sident et / ou certains membres de la famille tentent parfois de faire prendre parti Ă des soignants en leur racontant des Ă©vĂ©nements familiaux marquants et certains conflits plus ou moins anciens, peut-ĂȘtre dans lâobjectif inconscient de valider leur positionnement dans toute cette histoire, de rencontrer quelquâun qui leur donne raison et les rassure sur ce quâils ont fait. Les rĂ©actions des soignants sont Ă rattacher Ă leur propre histoire, Ă leur vĂ©cu familial actuel, Ă leur problĂ©matique affective et Ă leur niveau de fatigue et de lassitude au moment des Ă©vĂ©nements. 12Apprendre Ă relativiser les situations, Ă prendre de la distance et, surtout, Ă ne pas juger, est une entreprise de longue haleine qui demande, de surcroĂźt, un important travail sur soi. 13Les histoires familiales souvent trĂšs complexes auxquelles nous sommes confrontĂ©s ne peuvent pas laisser indiffĂ©rent et les jugements de valeur peuvent rapidement faire leur apparition. Il est dâautant plus difficile de rester neutre dans ces occasions, que nous connaissons diffĂ©rents protagonistes de lâhistoire familiale, que nous Ă©prouvons plus ou moins de sympathie pour les uns et les autres, que nous avons diffĂ©rentes versions du scĂ©nario familial et que nous pouvons ĂȘtre conduits, plus ou moins inconsciemment Ă faire davantage confiance au discours de certains, parce que nous sommes plus sensibles Ă ce qui nous paraĂźt ĂȘtre les drames quâils ont vĂ©cus. 14Il est alors important pour moi, psychologue, de ne pas se laisser prendre dans le jeu familial, tout en apportant aide et soutien Ă la fois au rĂ©sident et Ă sa famille, ce qui relĂšve parfois dâun difficile talent dâĂ©quilibriste, et ce, dâautant que le personnel est parfois Ă©galement impliquĂ© dans lâaffaire ! Jâapprends ainsi parfois quâune aide-soignante ou une infirmiĂšre a recommandĂ© » Ă la famille de venir voir leur parent moins souvent⊠Jâentends, au dĂ©tour dâun couloir ou au cours dâune rĂ©union de service, des jugements Ă lâemporte piĂšce comme De toute façon, cette femme, elle a toujours Ă©tĂ© mĂ©chante, sa fille me lâa dit; ce nâest donc pas Ă©tonnant quâon ait des difficultĂ©s avec elle !»; Ce pauvre homme, sa femme lâa laissĂ© tomber quand il a commencĂ© Ă ĂȘtre malade alors quâil avait toujours tout fait pour elle; elle a tout pris, et elle est partie sans rien dire Ă personne, câest son neveu qui me lâa dit», paroles qui tĂ©moignent bien des retentissements personnels que suscite lâhistoire des rĂ©sidents que nous accueillons. Il est courant dâentendre, et je fais partie de ceux qui le souhaitent Ă©galement, quâil est important dâavoir des Ă©lĂ©ments sur lâhistoire de vie des personnes ĂągĂ©es. Sâil est en effet fondamental de savoir un tant soit peu comment la personne a vĂ©cu, quels ont Ă©tĂ© les Ă©vĂ©nements marquants de sa vie, quels sont ses intĂ©rĂȘts, ses souhaits, ses valeurs, il nâen est pas moins important de rester vigilant sur le fait que lâhistoire racontĂ©e nâest pas la vĂ©ritable histoire. La vĂ©ritable histoire nâexiste pas; chaque point de vue sur une trajectoire familiale est vrai pour la personne qui lâexprime. Lâhistoire est faite de la multiplicitĂ© de ces points de vue. Les souvenirs sont toujours revisitĂ©s et rĂ©amĂ©nagĂ©s par lâinconscient des uns et des autres, de la personne elle-mĂȘme comme de ses proches. Une trajectoire de vie est dâune grande complexitĂ©; nous ne savons pas grand chose des 70,80 ou 90 ans qui ont prĂ©cĂ©dĂ© lâentrĂ©e en institution de la personne ĂągĂ©e⊠Il serait nĂ©cessaire que les Ă©quipes aient du temps pour travailler ce qui peut ĂȘtre parfois remuĂ© en chacun dâentre nous par ce que nous savons ou croyons savoir de toutes ces vies que nous cĂŽtoyons et que nous accompagnons dans leurs derniers instants⊠Mais lĂ aussi le temps manque⊠LES DIFFICULTĂS PERSONNELLES DES SOIGNANTS15En gĂ©rontologie, nous sommes constamment questionnĂ©s sur le sens de notre vie. De nombreux membres du personnel ont ainsi parfois besoin de parler. Ce qui est Ă©voquĂ© dans mon bureau, mais plus souvent dans les couloirs, entre deux portes », dans les salles de transmission peut renvoyer directement Ă des situations de travail difficiles Ă vivre, soit avec les rĂ©sidents, soit avec les collĂšgues. Mais aussi, et de plus en plus souvent, sont Ă©voquĂ©es des questions personnelles un divorce en cours, un problĂšme avec ses enfants, la maladie ou le dĂ©cĂšs dâun proche et la souffrance que cela occasionne, le retour Ă la mĂ©moire de situations vĂ©cues pendant lâenfance, la maltraitance, la difficultĂ© de vivre seul, le retour de deuils anciens non terminĂ©s⊠Il me semble que ces dimensions personnelles mĂ©ritent dâĂȘtre prises en compte dans le cadre de mon travail, ce qui a dâailleurs Ă©tĂ© validĂ© par la direction de lâĂ©tablissement. Justement parce que pouvoir sâallĂ©ger un peu de ses problĂšmes personnels peut permettre dâĂȘtre un peu plus et un peu mieux prĂ©sent avec les rĂ©sidents. Et aussi parce que nous faisons lâhypothĂšse que le contexte de travail accentue, voire met Ă jour, de façon plus consciente, les difficultĂ©s de lâexistence. LâACCOMPAGNEMENT PSYCHOLOGIQUE DES PERSONNELS16Dans nos Ă©tablissements, câest, Ă mon sens, un travail de liaison des registres personnel et professionnel qui peut permettre Ă chacun de se positionner de la façon la plus adĂ©quate possible dans la relation soignant / rĂ©sident, soignant / famille du rĂ©sident. Et pour reprendre la formule dâun collĂšgue, sauvegarder lâhumanitĂ© dans la relation vaut non seulement pour la personne ĂągĂ©e mais aussi pour le personnel». La relation Ă lâautre, la communication avec le sujet ĂągĂ©, la vie avec ces personnes souvent atteintes dans leur intĂ©gritĂ© physique et psychique, le travail en Ă©quipe sâapprennent au fil du temps en travaillant sur son expĂ©rience et son vĂ©cu personnels et en articulant thĂ©orie et pratique dans des lieux permettant cette dialectique. 17Lâaccompagnement psychologique des personnels me semble donc fondamental dans une dĂ©marche dâamĂ©lioration de la qualitĂ© de vie des rĂ©sidents. Ce travail peut sâarticuler autour de trois orientations LibĂ©rer la parole de chacun dans lâĂ©tablissement, donner la possibilitĂ©, le droit de sâexprimer sur ce quâon ressent, sur ce quâon vit au quotidien. Une des spĂ©cificitĂ©s de lâintervention dâun psycho-logue en maison de retraite est lâouverture dâespaces de paroles, quâils soient formels ou informels. Favoriser la communication interne, entre les individus, entre les diffĂ©rents services de lâĂ©tablissement, faire circuler lâinformation afin de dĂ©cloisonner lâintervention de chacun et de contribuer au dĂ©veloppement de lâapproche globale des rĂ©sidents. 18Ces deux orientations ne peuvent cependant prendre tout leur sens que si la direction et les cadres y sont favorables, car la parole ne peut pas ĂȘtre libĂ©rĂ©e dâun cĂŽtĂ© et ignorĂ©e, muselĂ©e ou condamnĂ©e de lâautre. Il nâest pas question de gommer les problĂšmes et les conflits, mais de les rĂ©vĂ©ler, dâen faire prendre conscience Ă chacun afin de les prendre en compte et de les traiter. Une liaison entre accompagnement des personnels et travail institutionnel me semble donc nĂ©cessaire. Les sentiments, les Ă©motions, les avis, voire les critiques exprimĂ©s dans les espaces de paroles ouverts peuvent ĂȘtre des lieux de questionnement de lâinstitution dans lesquels les agents viennent parler de leur expĂ©rience, articuler parole personnelle et parole professionnelle, vĂ©cu personnel et contexte institutionnel. Il nâest pas question de dire quâon peut traiter dans un mĂȘme lieu expression et Ă©laboration des Ă©motions dâune part et formalisation du projet institutionnel dâautre part, ce qui ne ferait quâentretenir la confusion. Mais, tout en travaillant sur le registre Ă©motionnel et le retentissement affectif des Ă©vĂšnements, tout en respectant le caractĂšre de confidentialitĂ© de ce qui est exprimĂ© et qui ne saurait donner lieu Ă des rapports ou des comptes-rendus communiquĂ©s Ă lâautoritĂ© mĂ©dicale ou administrative, une articulation est possible et intĂ©ressante avec un travail sur le projet institutionnel et avec le plan de formation. Cette articulation est dâautant plus importante que des Ă©tudes conduites aux Etats-Unis ont montrĂ© que les groupes de parole, sâils ne sont pas accompagnĂ©s de changements significatifs dans lâinstitution, peuvent conduire au dĂ©couragement, voire intensifier les conflits et lâinsatisfaction. De surcroĂźt, les groupes de parole ont essentiellement dĂ©montrĂ© leur efficacitĂ© dans des contextes Ă ratios personnel par malade Ă©levĂ©s, ce qui est loin dâĂȘtre le cas en gĂ©rontologie. 19l Favoriser la prise en compte des aspects psychologiques de la vie des individus et des groupes, dĂ©coder les comportements problĂ©matiques des rĂ©sidents et des familles, aider Ă la comprĂ©hension des phĂ©nomĂšnes conscients et inconscients qui se jouent entre les diffĂ©rents acteurs. Lâintervention du psychologue peut alors sâinscrire au cĆur de la prise en charge institutionnelle par sa participation Ă des rĂ©unions de services ou de synthĂšse, lieux de plein exercice de lâapproche pluri- et inter- disciplinaire. 20Dans lâĂ©tablissement oĂč je travaille, le versant de mon activitĂ© en rapport direct avec le personnel se rĂ©alise autour des axes suivants un travail dâaccompagnement psychologique de proximitĂ© », sous forme informelle, comme je lâai Ă©voquĂ© prĂ©cĂ©demment; la conduite de rĂ©unions de rĂ©gulation dâĂ©quipe, service par service, mais avec lâensemble des services de soins, administratifs, logistiques, dâanimation, rĂ©unions oĂč les participants peuvent sâexprimer sur le vĂ©cu de leur travail, de leurs relations avec les rĂ©sidents, les familles, les autres soignants, les cadres, la direction⊠lâexercice dâun rĂŽle de personne ressource » quant Ă des dysfonctionnements dâordre individuel, ou collectif, ou institutionnel; la participation aux rĂ©unions hebdomadaires de chaque service de soins. 21Sur le versant purement institutionnel, jâai la chance de travailler dans un Ă©tablissement oĂč le directeur a une conception participative de la direction. Jâai donc pu participer Ă lâĂ©laboration du projet institutionnel, et je contribue actuellement, Ă son suivi, son Ă©valuation et Ă lâĂ©laboration Ă©ventuelle des adaptations nĂ©cessaires. Des rĂ©unions de direction qui rassemblent le directeur, les cadres infirmiers, les cadres administratifs, depuis peu le nouveau mĂ©decin coordonnateur, et moi-mĂȘme ont lieu rĂ©guliĂšrement. Selon les thĂšmes traitĂ©s, de temps en temps, le chef de cuisine, la responsable dâanimation et le responsable de la lingerie se joignent au groupe. 22En ce qui me concerne, jâinterviens pour donner des avis, tĂ©moigner de ce que je sens du climat de la maison, des problĂšmes rencontrĂ©s sur le terrain par les uns ou les autres, faire des propositions. Je dis souvent que je suis le nez » de la maison de retraite. Nâayant pas de fonction hiĂ©rarchique, nâoccupant pas un temps plein, il mâest plus facile dâĂȘtre Ă lâĂ©coute avec une distance un peu plus grande. Mon statut de cadre fonctionnel sans pouvoir hiĂ©rarchique me permet de travailler Ă lâinterface de la direction et du personnel dans une perspective dâinformation, dâĂ©coute et de comprĂ©hension mutuelles, qui peut dâailleurs passer par la confrontation ! Ces rĂ©unions me permettent Ă©galement de mieux comprendre la dynamique institutionnelle, de mieux articuler problĂ©matiques personnelles et institutionnelle et, lorsque cela me semble possible, dâapporter ma petite contribution au changement engagĂ© dans lâĂ©tablissement. 23Je suis convaincue que la meilleure garantie de lâobtention de rĂ©sultats sur le terrain et dâun rĂ©el travail dâĂ©quipe au sein de lâĂ©tablissement est lâexistence dâune Ă©quipe et dâun projet au niveau des cadres eux-mĂȘmes. LES LIMITES ACTUELLES Ă LâACCOMPAGNEMENT PSYCHOLOGIQUE DU PERSONNEL EN MAISON DE RETRAITE24Pour qui a cĂŽtoyĂ© dâun peu prĂšs une maison de retraite, le manque de temps et de moyens, en particulier au niveau des effectifs, saute aux yeux. 25 Les espaces de paroles sont alors souvent le dĂ©versoir de la fatigue, du stress, du ras le bol » devant la difficultĂ© du travail, la course » perpĂ©tuelle, et le manque de respect des rĂ©sidents quâelle occasionne. ComplĂštement envahis, et de façon rĂ©currente, par les problĂšmes de personnel, ces lieux ne jouent alors parfois plus leur rĂŽle dâexpression et dâĂ©laboration des Ă©motions en ce qui concerne les relations aux rĂ©sidents. Les rĂ©unions de service, un peu plus longues que les transmissions quotidiennes, permettent de faire un tour un peu plus dĂ©taillĂ© de tous les rĂ©sidents du service. Mais ne nous leurrons pas une heure pour 60,70 rĂ©sidents, câest dĂ©risoire. Autant dire quâil nâest pas question de prĂ©tendre Ă©laborer de rĂ©els projets individualisĂ©s; tout au plus Ă©voquons nous les problĂšmes les plus importants, soit mĂ©dicaux, soit comportementaux. Câest Ă©galement Ă ce moment que peuvent ĂȘtre transmis, par les uns ou les autres, quelque information importante Ă propos dâune personne ou de sa famille ou bien les Ă©ventuels dĂ©sirs exprimĂ©s par le rĂ©sident. Câest lĂ que peut ĂȘtre formulĂ©e la demande dâun suivi plus rapprochĂ© de certaines personnes, soit par moi-mĂȘme, soit par les animatrices qui participent Ă©galement Ă la rĂ©union. Il arrive, de temps en temps, que ces rĂ©unions soient consacrĂ©es, au moins partiellement, au fonctionnement du service, ou Ă un thĂšme plus prĂ©cis quâil a paru important de traiter Ă ce moment-lĂ , comme, par exemple la conduite Ă tenir face Ă certains problĂšmes posĂ©s par des rĂ©sidents, des familles. Mais nous sommes encore loin de ce quâil faudrait faire pour amĂ©liorer de façon trĂšs significative la qualitĂ© de lâaccompagnement des rĂ©sidents accueillis. Les problĂšmes relationnels entre personnels et rĂ©sidents sont nombreux dans les Ă©tablissements comme les nĂŽtres. Ils prennent dâautant plus dâimportance que nous accueillons de plus en plus de personnes confuses, dĂ©mentes ou malades psychiatriques de longue date. Si des formations Ă la relation et Ă la communication avec ces personnes sont mises en place, elles ne sont pas suffisantes pour rĂ©ellement intĂ©grer les attitudes recommandĂ©es. Chaque situation vĂ©cue est diffĂ©rente, simplement parce que les personnes en jeu ne sont pas les mĂȘmes. Qui plus est, lâĂȘtre humain est beaucoup plus complexe que toutes les techniques destinĂ©es Ă faciliter son approche. Il faudrait donc pouvoir analyser davantage, et en Ă©quipe, les difficultĂ©s rencontrĂ©es. De nombreux points seraient Ă aborder pour tenter de comprendre et donner du sens Ă ce qui se passe. Mais, vous lâavez compris, le temps manque⊠Jâai la sensation de souvent faire du replĂątrage, et je saisis quelques fois une situation au vol pour pousser la rĂ©flexion un tout petit peu plus loin. Lâaccompagnement au changement demande Ă©normĂ©ment de temps, dâĂ©nergie, dâinvestissement, car les rĂ©sistances sont importantes, les pesanteurs institutionnelles difficiles Ă faire bouger. Les conditions de travail actuelles sont pĂ©nibles pour tout le monde, directeurs et cadres y compris, mĂȘme sâil ne sâagit pas des mĂȘmes difficultĂ©s. Le dĂ©couragement peut nous guetter devant lâaccumulation des problĂšmes Ă rĂ©soudre. Dans ce contexte, il est particuliĂšrement important, pour le psychologue, de ne pas ĂȘtre Ă temps plein dans la structure afin de ne pas ĂȘtre complĂštement dedans », de ne pas se laisser happer » par les difficultĂ©s de fonctionnement du quotidien. Le statut de psychologue confĂšre une position privilĂ©giĂ©e pour un travail sur le cadre institutionnel. Mais en tant que salariĂ© de lâĂ©tablissement, il est concernĂ© par ce travail en tant que sujet appartenant Ă cette institution. Il est donc nĂ©cessaire dâintroduire une extĂ©rioritĂ© » Ă un autre niveau, par exemple celui de la formation ou du conseil, comme nous avons choisi de le faire dans lâĂ©tablissement oĂč je travaille. 26Lâaccompagnement psychologique en maison de retraite peut prendre diffĂ©rentes formes en fonction de la demande institutionnelle, du contexte, des prioritĂ©s du psychologue. Il peut concerner lâactivitĂ© des soignants comme lâaccompagnement des rĂ©sidents et des familles. Mais, en tout Ă©tat de cause, il doit sâinscrire au cĆur de la prise en charge institutionnelle et prendre en compte la dimension des collectifs. A lâheure actuelle, dans nos Ă©tablissements, je ne pense pas quâon puisse prĂ©tendre instaurer un espace de travail clinique sans se prĂ©occuper de la dynamique institutionnelle.
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Le projet consiste Ă la construction de deux bĂątiments un sur le site de Pompey derriĂšre la Maison de Retraite de La Salle Ă la place de lâactuel parking et lâautre sur le Site de Lay St Christophe juxtaposĂ© Ă lâactuelle maison de retraite. A terme le bĂątiment de lâAvant-Garde sera dĂ©truit et les lits de lâunitĂ© Alzheimer Notre ChaumiĂšre » seront redĂ©ployĂ©s dans deux unitĂ©s Alzheimer de 14 lits. Une troisiĂšme unitĂ© Alzheimer de 14 lits sera Ă©galement créée. Afin de prĂ©senter plus en dĂ©tail ce projet, une rĂ©union publique Ă destination des riverains de lâEHPAD et des habitants de la ville de Lay Saint Christophe aura lieu le 5 novembre 2019 Ă 18h00 Ă la salle multi- activitĂ© rue Jules Ferry, La grande cour. LaRĂ©union dispose actuellement dâenviron 1.200 lits autorisĂ©s en maisons de retraite, foyers logements et unitĂ©s de soins de longue durĂ©e, soit Ă La RĂ©union, un quart de la population aura plus de 50 ans en 2030 ! Vieillir Ă La RĂ©union, passer sa retraite sur lâĂźle, soutenir la perte dâautonomie sont des dĂ©fis majeurs pour le territoire. En effet, dĂšs aujourdâhui dĂ©jĂ , les plus de 65 ans sont 3 fois plus nombreux que dans les annĂ©es 80 Ă La RĂ©union ! Ils seront pas moins de 200 000 dâici 2040. Le dĂ©fi est donc de taille pour vivre sa retraite Ă La RĂ©union ! Vieillir Ă La RĂ©union la pyramide des Ăąges de la population sur lâ population par Ăąge Ă La RĂ©union est bien diffĂ©rente de celle de France MĂ©tropolitaine. Avec ses nombreuses mouvements migratoires depuis environ 40 ans, La RĂ©union possĂšde une population relativement jeune. Ainsi, Ă La RĂ©union, en 2013, 34% des hommes ont moins de 20 ans contre 24% en France mĂ©tropolitaine. La fĂ©conditĂ© sur lâĂźle reste Ă©levĂ©e 2,36 enfants par femmes en 2011. En 2012, lâĂąge moyen Ă La RĂ©union est de 33 ans, contre 40 en France mĂ©tropolitaine. Mais la population de lâĂźle vieillit plus vite avec par exemple le dĂ©part des jeunes pour poursuivre des Ă©tudes ou dĂ©buter une carriĂšre professionnelle en mĂ©tropole. Sur lâĂźle, ce vieillissement de la population de lâĂźle de la RĂ©union, mĂȘme si le dĂ©partement restera lâun des plus jeunes de France, y sera plus rapide quâailleurs. Ainsi, en 2050 Ă La RĂ©union, plus de 65 000 personnes ĂągĂ©es de 60 ans ou plus seront en perte dâautonomies, soit 3 fois plus quâen 2015. Comment bien vieillir Ă La RĂ©union en 2020 avec une retraite ?A La RĂ©union, la famille reste au cĆur de lâorganisation sociale. Les personnes ĂągĂ©es et retraitĂ©s peuvent ainsi bĂ©nĂ©ficier dâune entraide familiale importante. Nombreux sont dâailleurs les personnes ĂągĂ©es Ă vivre dans le foyer de leurs enfants. Cette entraide est dâailleurs plus importante Ă La RĂ©union que dans les autres DOM ou quâen MĂ©tropole. En revanche, la perte dâautonomie des seniors est plus importante Ă La RĂ©union en raison de lâĂ©tat de santĂ© des ainĂ©s. En effet, Ă La RĂ©union, les seniors sont en moins bonne santĂ© quâen France. Ainsi, prĂšs de 19% des 60 ans ou plus ont perdu leur autonomie Ă La RĂ©union contre 15% en MĂ©tropole dâaprĂšs une rĂ©cente Ă©tude de lâINSEE avec lâARS RĂ©union et le DĂ©partement. La quasi-totalitĂ© des seniors en perte dâautonomie vivent encore Ă domicile Ă La RĂ©union. Il sâagit dâailleurs dâune orientation nationale et La RĂ©union sâinscrit fortement dans cette tendance du vieillir chez soi reforme de lâAPA Ă Domicile, reconnaissance et soutien des aidants familiaux⊠LâAllocation PersonnalisĂ©e dâAutonomie APA de La RĂ©union une aide pour les perte dâautonomie augmentant, lâentourage familial ne peut pas toujours survenir aux besoins des personnes ĂągĂ©s. Câest le principe de lâAPA, une aide financiĂšre destinĂ©es aux seniors de plus de 60 ans ne pouvant assumer financiĂšrement la perte dâautonomie, Ă domicile comme en Ă©tablissement spĂ©cialisĂ©. En raison notamment de la situation de pauvretĂ© auxquelles les personnes ĂągĂ©es sont confrontĂ©es Ă La RĂ©union 38% des mĂ©nages ĂągĂ©es de plus de 60 ans vit sous le seuil de pauvretĂ©, elles sont plus nombreuses Ă bĂ©nĂ©ficier de lâAPA Ă La RĂ©union 11% des 60 ans contre 8% en MĂ©tropole. Vivre avec sa retraite Ă La RĂ©unionSon climat, sa richesse culturelle et gastronomique, lâaccueil chaleureux des RĂ©unionnais passer sa retraite Ă La RĂ©union peut reprĂ©senter un projet tentant pour de nombreux jeunes retraitĂ©s mĂ©tropolitains. En revanche, le coĂ»t de la vie doit indĂ©niablement ĂȘtre intĂ©grĂ© dans votre projet de retraite Ă La RĂ©union. Les prix de la consommation, du logement, du transport⊠sont bien plus Ă©lĂšves sur lâĂźle quâen mĂ©tropole. En revanche, le systĂšme de santĂ© sur lâĂźle est excellent. Sauf quelques ultra-spĂ©cialitĂ©s, les 2 CHU de La RĂ©union et les 2 CHR sont parmi les mieux Ă©quipĂ©s de lâOcĂ©an Indien. Enfin, du point de vue administratif, au regard de lâAssurance vieillesse, le rĂ©gime de la mĂ©tropole sâapplique, Ă quelques nuances prĂšs, dans les dĂ©partements et rĂ©gions dâoutre-mer comme La RĂ©union. Des rĂ©ductions de cotisations peuvent sâappliquer pour les employeurs selon certains critĂšres et les seuils dâexonĂ©ration de CSG et de CSG rĂ©duite sont plus Ă©levĂ©s quâen Maisons de retraite mĂ©dicalisĂ©es et EHPAD Ă La RĂ©union adresses et tĂ©lĂ©phones des tout, 18 Ă©tablissements de retraite mĂ©dicalisĂ©s sont rĂ©pertoriĂ©s Ă La RĂ©union. Il en existe deux types. Les EHPAD Ă©tablissements dâhĂ©bergement pour les personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes et les USLD unitĂ©s de soins longue durĂ©e. Le site du gouvernement rĂ©pertorie les Ă©tablissements et maison de retraites Ă La RĂ©union.
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