DISSERTATIONLA BRUYEREMargaux Auboyneau 1G2 Dissertation La Bruyère présente ses Caractères comme étant la continuité de l’oeuvre de Théophraste, Caractères, probablement écrits en 319 avant J-C. L’oeuvre de La Bruyère compte au total seize livres. Les livres V à X sont arrangés selon un ordre croissant qui donnent à voir des relations humaines en général, Une collection dédiée aux œuvres intégrales du BAC de Français 1re et à leurs parcours associés. - Le Parcours associé La comédie sociale Voie générale - Résumé La Cour est un théâtre grandiose où se joue une comédie sociale orchestrée par des courtisans souvent aussi cruels que ridicules. C'est sur cet univers de faux-semblants que La Bruyère pose un regard aiguisé. Sa plume, d'une précision chirurgicale, dresse des portraits qui, en y regardant bien, se révèlent très proches de nous... Les + de la collection - Tous les repères sur l'auteur et le contexte de l'œuvre - Des explications linéaires pour se préparer à l'oral - Le Dossier du lycéen avec tous les thèmes clés et les enjeux de l'œuvre et du parcours associé, des sujets de dissertation et des points de méthode pour préparer les élèves au Bac de Français " Pour en savoir plus et pour télécharger gratuitement le livret pédagogique réservé exclusivement aux enseignants rendez-vous sur En1665 paraissent les Maximes de La Rochefoucauld et, en 1670, les Pensées de Pascal. C'est dans cette veine de réflexions brèves, variées et souvent satiriques que s'inscrit La Bruyère lorsqu'il entreprend le projet des Caractères, cette même année 1670 si l'on en croit le témoignage de l'avocat Brillon, son contemporain.La rédaction et la publication des Un caractère bien fade est celui de n'enavoir aucun . Voilà qui annonce la couleur ! Dans ses Caractères, oeuvre magis-trale à laquelle il a consacré sa vie, La Bruyère brosse un portrait au vitriol de ses contemporains. Fin observateur, il n'épargne personne l'ambition du courtisan, l'égoïsme du puissant, la vanité dupédant sont tournés en ridicule. Et à tra-vers eux, c'est toute une société, celle du paraître et de l'argent, qui est fustigée. - Une frise chronologique historique et culturelle- Une introduction Pourquoi lire Les Caractères au XXI ? siècle ? - Le texte intégral annotéDes sujets pour s'entraîner à l'oral et à l'écrit du bac- Des analyses de textes au fil de l'oeuvre- Un commentaire de texte et une dissertation rédigés- Des exercices de grammaire avec corrections- Des exercices d'appropriationUn dossier pour situer et comprendre le texte- Une présentation de l'oeuvre et de La Bruyère dans son époque- Les mots importants des Caractères- Un groupement de textes autour du parcours du bac La comédie La Bruyère Jean deEditeur GALLIMARDDate de parution 03/06/2021Nombre de pages 229Dimensions x x savoir +Livraison ou retrait dès 1/2 semaines Delivery date fragmentsA partir de 1,99€ - Retrait offert dès 25€ Un caractère bien fade est celui de n'enavoir aucun . Voilà qui annonce la couleur ! Dans ses Caractères, oeuvre magis-trale à laquelle il a consacré sa vie, La Bruyère brosse un portrait au vitriol de ses contemporains. Fin observateur, il n'épargne personne l'ambition du courtisan, l'égoïsme du puissant, la vanité dupédant sont tournés en ridicule. Et à tra-vers eux, c'est toute une société, celle du paraître et de l'argent, qui est fustigée. - Une frise chronologique historique et culturelle- Une introduction Pourquoi lire Les Caractères au XXI ? siècle ? - Le texte intégral annotéDes sujets pour s'entraîner à l'oral et à l'écrit du bac- Des analyses de textes au fil de l'oeuvre- Un commentaire de texte et une dissertation rédigés- Des exercices de grammaire avec corrections- Des exercices d'appropriationUn dossier pour situer et comprendre le texte- Une présentation de l'oeuvre et de La Bruyère dans son époque- Les mots importants des Caractères- Un groupement de textes autour du parcours du bac La comédie La Bruyère Jean deEditeur GALLIMARDDate de parution 03/06/2021Nombre de pages 229Dimensions x x / EAN cfd4d6d3-fe8d-4334-b380-7613d9d8fb68 / 9782072944338 LES CARACTERES LIVRES V A X, La Bruyère Jean deIl n'y a pas encore d'avis pour ce produit. Magasin AuchanEstimée le 07/09/2022 1,99€ Votre commande est livrée dans le magasin Auchan de votre choix. Vous êtes prévenu par email et/ou par SMS dès la réception de votre commande par le magasin. Vous retirez votre commande en moins de 5 minutes en toute autonomie, quand vous le souhaitez selon les horaires d’ouverture de votre magasin et vous en profitez pour faire vos courses. Votre colis reste disponible en magasin pendant 14 jours dès réception. Point relaisEstimée le 07/09/2022 1,99€ Votre commande est livrée dans le Point Relais de votre choix. Vous êtes prévenu par email et/ou par SMS dès la réception de votre commande par le Point Relais. Souvent ouverts jusqu'à 19h30 et parfois le week-end, les 12500 Points Relais disponibles en France offrent l'avantage d'être proches de votre domicile ou de votre lieu de travail. En cas d'absence, ils conservent votre achat pendant 14 jours avant de nous le retourner. Livraison à domicileEstimée le 07/09/2022 2,99€ Pour les produits vendus par Auchan, votre commande est livrée à domicile par La Poste. Absent le jour de la livraison ? Vous recevez un email et/ou un SMS le jour de l'expédition vous permettant de confirmer la livraison le lendemain, ou de choisir une mise à disposition en bureau de poste ou Point Relais. Propositionde sujet pour une dissertation en lien avec Les Caractères de La Bruyère, avec un exemple de plan détaillé. Jump to navigation. Les nouvelles oeuvres au programme 2022 Paru le 30 juin 2021 import_contacts Collection Étonnants classiques Résumé Détails Compatibilité Autres formats En 1688, la ville et la cour sont bouleversées par la publication des Caractères. D’abord assimilés à un événement mondain, ils apparaissent aujourd’hui comme une œuvre moraliste majeure qui, dans sa critique de la comédie sociale, prend le recul nécessaire pour rendre ses remarques universelles. TOUT POUR COMPRENDRE • Notes lexicales • Biographie de l’auteur • Contexte historique et littéraire • Genèse et genre de l’œuvre • Chronologie et carte mentale LA COMÉDIE SOCIALE • Analyse du parcours • Groupement de textes • Histoire des arts VERS LE BAC • Explications linéaires guidées • Sujets de dissertation et de commentaire guidés • Recueil de citations • Méthodologie CAHIER ICONOGRAPHIQUE Lire plusexpand_more Titre Les Caractères, Livres V à X BAC 2022 EAN 9782080261427 Éditeur Flammarion Date de parution 30/06/2021 Format ePub Poids du fichier Inconnue Protection CARE L'ebook Les Caractères, Livres V à X BAC 2022 est au format ePub protégé par CARE check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur application iOs et Android Vivlio. check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur My Vivlio. check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur le lecteur Vivlio. check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur liseuse. 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TOUT POUR COMPRENDRE • Notes lexicales • Biographie de l’auteur • Contexte historique et littéraire • Genèse et genre de l’œuvre • Chronologie et carte mentale LA COMÉDIE SOCIALE • Analyse du parcours • Groupement de textes • Histoire des arts VERS LE BAC • Explications linéaires guidées • Sujets de dissertation et de commentaire guidés • Recueil de citations • Méthodologie CAHIER ICONOGRAPHIQUE Lire plusexpand_more Titre Les Caractères, Livres V à X BAC 2022 EAN 9782080261441 Éditeur Flammarion Date de parution 30/06/2021 Format PDF Poids du fichier Inconnue Protection Adobe DRM L'ebook Les Caractères, Livres V à X BAC 2022 est au format PDF protégé par Adobe DRM highlight_off Cet ebook n'est pas compatible pour une lecture sur application iOs et Android Vivlio. highlight_off Cet ebook n'est pas compatible pour une lecture sur My Vivlio. highlight_off Cet ebook n'est pas compatible pour une lecture sur le lecteur Vivlio. check_circle Cet ebook nécessitera un logiciel propriétaire pour une lecture sur liseuse. 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Arrias. Arrias a tout lu, a tout vu, il veut le persuader ainsi ; c’est un homme universel, et il se donne pour tel il aime mieux mentir que de se taire ou de paraître ignorer quelque chose. On parle à la table d’un grand d’une cour du Nord il prend la parole, et l’ôte à ceux qui allaient dire ce qu’ils en savent ; il s’oriente dans cette région lointaine comme s’il en était originaire ; il discourt des mœurs de cette cour, des femmes du pays, de ses lois et de ses coutumes ; il récite des historiettes qui y sont arrivées ; il les trouve plaisantes, et il en rit le premier jusqu’à éclater. Quelqu’un se hasarde de le contredire, et lui prouve nettement qu’il dit des choses qui ne sont pas vraies. Arrias ne se trouble point, prend feu au contraire contre l’interrupteur Je n’avance, lui dit-il, je ne raconte rien que je ne sache d’original je l’ai appris de Sethon, ambassadeur de France dans cette cour, revenu à Paris depuis quelques jours, que je connais familièrement, que j’ai fort interrogé, et qui ne m’a caché aucune circonstance. » Il reprenait le fil de sa narration avec plus de confiance qu’il ne l’avait commencée, lorsque l’un des conviés lui dit C’est Sethon à qui vous parlez, lui-même, et qui arrive fraîchement de son ambassade. » La Bruyère, Les Caractères, 1688. Analyse linéaire Arrias », Les Caractères, La Bruyère, 1688. Ceci n’est pas un modèle, c’est un exemple. Vos réflexions personnelles peuvent mener à d’autres pistes de lecture Introduction Le mouvement du classicisme à l’époque de Louis XIV possède un fort aspect moral. Les Fables de La Fontaine, les Maximes de La Rochefoucauld illustrent cet aspect. Les Caractères de La Bruyère font partie de cette catégorie de textes argumentatifs et instructifs. accroche Après dix-sept années de travail, La Bruyère publie Les Caractères en 1688. L’oeuvre se compose de maximes et surtout de plusieurs séries de portraits satiriques, de caricatures qui visent à dénoncer souvent grâce à une argumentation indirecte certains comportements de son époque, et plus généralement des travers humains universels. Ici, le portrait d’Arrias, qui se situe dans la section De la Société et de la Conversation », expose un personnage imbu de lui-même, prétentieux, persuadé de posséder une culture et un savoir encyclopédiques. Présentation générale du texte et de l’oeuvre Comment l’auteur ridiculise-t-il Arrias?Problématique Le texte peut se décomposer en trois mouvements. Tout d’abord, la présentation du personnage dans la première phrase Arrias a tout lu […] quelque chose » débute la caricature. Ensuite, on observe une mise en situation d’Arrias dans la phrase suivante On parle[…] éclater ». Enfin, la suite du texte le voit répondre à un contradicteur et le mener à sa perte. Annonce de plan Premier mouvement la présentation d’Arrias. de Arrias a tout lu » à quelque chose ». dès le début l’auteur manie l’ironie sur son personnage a tout lu, a tout vu ». La répétition de tout » accentue l’hyperbole et insiste sur la prétention vaine d’Arrias. En effet, il ne peut avoir tout vu et lu. La Bruyère nous indique que cette affirmation est fausse il veut le persuader ainsi ». Ce n’est donc pas la vérité. Le pronom le » reprend a tout vu, a tout lu ». Arrias souhaite donc montrer à tout le monde qu’il possède une connaissance universelle, non d’ailleurs par la raison, ou des arguments, mais en persuadant les autres. Ces deux idées de savoir exhaustif et d’attachement au paraître sont reprises dans la deuxième partie de la phrase en parallélisme après le ; » c’est un homme universel et il se donne pour tel ». Les » introduise une explication aux propos de l’auteur, sur le fait que le savoir d’Arrias n’est qu’apparent et peu profond il aime mieux mentir… ». Blâme direct d’Arrias, qui est présenté comme malhonnête Portrait moral peu flatteur du personnage décrit comme prétentieux, attaché à son image, manipulateur et menteur, comme le contraire d’un gentilhomme. Premier mouvement qui introduit le personnage en une phrase, ainsi que la suite du texte se mettre en avant dans la discussion, et mentir sur ses informations. Argumentation indirecte de La Bruyère construite avec des étapes. Deuxième mouvement mise en situation d’Arrias.De On parle à la table » à jusqu’à éclater ». Dans cette longue phrase, à la ponctuation abondante, l’auteur met Arrias en situation dans un repas mondain. Le présent et l’accumulation d’information dans une seule phrase donnent l’impression d’être témoin de la scène, de la vivre en temps réel. De plus, la longueur de la phrase transcrit le fait qu’Arrias adore parler. Cette longueur peut être perçue comme une hyperbole de la logorrhée verbale du personnage. On parle à la table d’un grand d’une cour du Nord » le On », pronom indéfini, indique la présence de plusieurs convives, mais sans donner leur identité. Le sujet est mondain puisqu’il porte sur un aristocrate, un personnage important d’une contrée un peu lointaine cour du Nord. Le décor posé, La Bruyère place ensuite le lecteur dans l’action ». Répétition du pronom personnel il » 7 fois dans la phrase, afin de rythmer la phrase, et surtout de montrer qu’Arrias se pose au centre des débats et envahit l’espace. Champ lexical de la parole parole », dire », discourt », récite ». Parallélisme exposant la technique d’Arrias pour s’accaparer la parole il prend la parole et l’ôte à ceux qui allaient dire ce qu’ils en savent ». Avec impolitesse et rapidité, Arrias empêche les autres de parler, alors que potentiellement ils auraient des informations ce qu’ils en savent ». Énumération des différents sujets qu’il aborde des mœurs de cette cour, des femmes du pays, de ses lois et de ses coutumes…des historiettes ». Il donne l’impression de tout connaître de ce pays dans les moindres détails. Caractère mensonger de ses propos rappelé par La Bruyère avec la comparaison comme s’il en était originaire » il n’en est évidemment pas originaire…. Enfin, nous remarquons la stratégie argumentation d’Arrias. Il cherche à persuader par les émotions, en jouant avec son auditoire, en se mettant lui-même en scène il les trouves plaisantes, et il en rit le premier jusqu’à éclater. ». Et il veut convaincre par des arguments avancés comme réels et concrets ils récitent des historiettes ». Dans ce mouvement, l’auteur dépeint un Arrias concentré sur le paraître et non sur l’être, qui se fait passer pour une personne brillante ayant réponse à tout, et se comportant comme un malotrus, avec impolitesse. Troisième mouvement Arrias face à la contradiction se ridiculise. Fin du texte à partir de Quelqu’un se hasarde… ». Enfin, une personne peut prendre la parole, au début de manière hésitante Quelqu’un se hasarde de le contredire ». Le verbe hasarde» marque le fait que contredire Arrias apparaît une entreprise dangereuse, inconsciente puisqu’il sait tout. Son contradicteur ne cherche pas à persuader, mais à convaincre par une argumentation logique, s’appuyant sur des faits concrets lui prouve nettement ». Il dévoile le caractère inexact des propos d’Arrias des choses qui ne sont pas vraies ». Arrias ne se laisse pas démonter pour si peu, et garde son assurance Arrias ne se trouble point ». La métaphore prend feu contre son interrupteur » évoque une nouvelle fois sa force de persuasion, son arrogance et son orgueil démesuré quand il s’agit de défendre sa réputation de savoir universel. Les » introduise la réponse d’Arrias au discours direct les guillemets, et dit-il » Ce changement d’énonciation renforce le caractère réaliste en immergeant encore plus le lecteur dans la scène, et met en exergue, en avant la prise de parole du personnage afin de mieux le décrédibiliser par la suite. Il commence par réfuter la position du contradicteur en réaffirmant la véracité de ses informations je ne raconte rien que je ne sache d’original ». Il veut ensuite convaincre l’auditoire de sa pertinence face à son contradicteur en apportant des explications, des justifications inattaquables, des arguments d’autorité je l’ai appris de Sethon, ambassadeur de France dans cette cour ». Il convoque une personnalité officielle dont les propos ne sauraient être remis en cause. Il insiste sur sa proximité avec ce personnage en employant de nouveau une accumulation, ici de trois propositions subordonnées relatives que je connais familièrement, que j’ai fort interrogé, et qui ne m’a caché aucune circonstance. ». Cette gradation sert à renforcer la confiance qu’on peut avoir en lui. Il est donc quelqu’un d’important s’il connaît si familièrement cet ambassadeur. Bouffi d’arrogance, plein de lui-même et de prétention, il reprend sa péroraison comme si rien ne s’était passé Il reprenait le fil de sa narration avec plus de confiance qu’il ne l’avait commencée ». L’auteur est de nouveau ironique en nous montrant qu’Arrias s’entraîne lui-même…vers sa chute. La dernière phrase du texte constitue la chute, une morale implicite avec de nouveau le discours direct pour bien marquer l’importance de ces derniers mots C’est Sethon à qui vous parlez, lui-même, et qui arrive fraîchement de son ambassade. » Nous assistons à un coup de théâtre, un retournement complet de situation qui ridiculise Arrias et le montre pour ce qu’il est un homme prétentieux, menteur et pas si cultivé qu’il souhaite le faire croire. Cette humiliation le fait même paraître pour un idiot. Sethon s’exprime avec un ton sarcastique en se mettant en scène en employant la troisième personne du singulier pour parler de lui-même. On peut sentir que le gentilhomme s’est contenu pendant un long moment, avant finalement de confondre Arrias. Il le fait néanmoins avec un trait d’esprit. Cette morale implicite découlant de l’anecdote racontée pourrait être Quand on ne sait pas, mieux vaut se taire ». Conclusion Le premier mouvement peint un portrait moral général d’Arrias, et présente les éléments importants de la scène qui va suivre la prétention d’Arrias, et sa propension à mentir. Le second mouvement du texte le met en action dans une discussion de salon, avec grossièreté dans ses manières, et exagération dans ses propos. Enfin, la dernière partie du texte le voit s’enfoncer dans le mensonge et le ridicule. Reprise des conclusions partielles La Bruyère grâce à une anecdote drôle et grinçante dénonce le pédantisme de son époque en vogue à la cour. Il critique l’importance donnée à l’apparence au détriment de la profondeur et de l’intelligence dans les conversations mondaines. Réponse à la problématique L’auteur des Caractères n’est pas le seul en ce temps-là à se moquer des pédants. Molière, par exemple, en fait aussi une satire dans sa comédie Les Précieuses ridicules 1659.ouverture Si vous avez aimé l’article, pour remercier votre serviteur et l’aider dans sa mission d’amour, prenez 1 minute pour lire Je lance un appel aux forces de l’amour! Faites circuler les poésies d’amour de ?‍❤️‍? Pages Facebook les cours julien, ou Bac de français. Contact lescoursjulien
Unecollection dédiée aux œuvres intégrales du BAC de Français 1re et à leurs parcours associés. • Le Parcours associé : La comédie sociale Voie générale • Résumé La Cour est un
Les Caractères est une œuvre publiée en 1688. L'auteur est Jean de la Bruyère né en 1645, mort en1696, dont c'est l'unique œuvre, à laquelle il a consacré toute sa vie. Le passage se situe dans le livre 5, dont le titre est "De la société et de la conversation". Il traite donc des relations humaines. Le XVIIe siècle est celui du classicisme de la mesure, de l'ordre, de l'idéal de l'honnête homme mesuré, poli, savant et non pédant, social et indépendant, qui s'adapte. Louis XIV est le roi du divertissement et du luxe, du faste et de l'étiquette. Les courtisans cherchent à être vus par le roi. Jean de la Bruyère s'installe à l'Hôtel de Condé en 1685, et est ainsi proche de Versailles qu'il décrit. C'est un moraliste, c'est-à-dire qu'il donne des leçons construit figure idéale de l'honnête homme en critiquant sociétés et hommes caricaturaux de sociétés surtout la cour, en traçant portraits satiriques vifs et critiques et scrutant ses contemporains. Problématique Comment derrière le portrait d'Arrias, anti-modèle de l'honnête homme, La Bruyère semble-t-il dissimuler une critique de sa société ? Annonce du plan Premier mouvement, Arrias, anti portrait de l'honnête homme de Arrias » à éclater » Deuxième mouvement, Intervention d'une opposition la morale de Quelqu'un » à ambassade » I. Premier Mouvement Arrias anti portrait de l'honnête homme a Description d'Arrias lignes 1 à 3 L1 Arrias » est le premier mot prononcé, ce qui montre l'égocentrisme du personnage a » est au présent de vérité générale, marque du stéréotype tout lu, tout vu » répétition hyperbolique de tout », le personnage est excessif et démesuré Homme universel » hyperbole confondu avec Dieu, démesuré L1-2 homme universel », se donne pour tel », aime mieux mentir » oxymore qui est la marque de l'homme caméléon qui change en fonction de son entourage. L'honnête homme lui au contraire s'adapte mais ne change pas. Ses paroles sont fausses. Il cherche l'attention, et se contredit lui-même. L1-3 Dès la première phrase persuader », se donne pour tel », mentir », paraître » on a le champ lexical du mensonge, qui démontre la fausseté du personnage, ainsi que le caractère théâtral de la société qui privilégie le paraître. L2 il aime mieux mentir que de se taire » comparatif de supériorité, où il valorise le vice mentir » au détriment de la vertu se taire ». b Portrait mis en action lignes 3 à 7 L3 L'on », un », une » les pronoms sont indéfinis, signifiant la non-importance des autres égocentrisme d’Arrias L3 L’on » pronom de vérité générale, qui est la marque d'une situation générale typique L3 table d'un Grand » reprise des satires d'Horace et Boileau, tradition satirique de repas ridicules connue au XVIIe siècle L3 cour du Nord » éloigné des préoccupations françaises de l'époque sur un sujet de discussion pas important. L3-6 il prend la parole, et l'ôte », il en rit le premier » la grossièreté et manque de respect sont contraires aux règles de bienséance du XVIIe siècle. Le manque de politesse et de savoir vivre d'Arrias sont ainsi dénoncés. L3-4 il prend la parole, et l'ôte à ceux qui allaient dire ce qu'ils en savent » allitération l » + p » qui appuie le flot de parole, ainsi que le ton péremptoire d'Arrias qui monopolise autoritairement la parole, et qui transforme la conversation en monologue. L4 qui allaient dire » les autres voulaient parler mais ne peuvent point. Il n'y a pas de discussions mais un monologue, un comportement impoli et mal vu au XVIIe siècle. L4-7 il s'oriente », il en était », il discourt », il récite », il les trouve », il en rit » répétition du il » qui désigne Arrias, qui se met en avant avant les autres, et marque là encore son égocentrisme. L5-6 discourt », récite », historiettes » champ lexical du théâtre; il se met en scène avec son récit. L5-6 cette », ses » deux fois par les déterminants démonstratifs et possessifs, il s'approprie le récit comme s'il racontait voyage personnel et précis, montrant l'étendue de son mensonge et de sa recherche d'attention. L6 historiettes » diminutif familier qui désigne l'idée de récits de voyage et d'anecdotes donc de mensonges et de manque d'étiquette. L6-7 Il les trouves plaisantes », il en rit le premier », éclater » en plus du vœux d'être l'acteur principal, il est son propre public. Il développe un amour pour lui-même et une attention qu'il se donne lui-même. Résumé Présentation d'Arrias comme un metteur en scène centralisation sur lui-même, acteur principal monopolisation de parole, ou encore spectateur amour pour lui-même, rire d'une pièce de théâtre ses mensonges. Mais le vrai metteur en scène reste La Bruyère qui souligne défauts du caractère d'Arrias, anti-modèle de l'honnête homme qui va à l'encontre des idéaux classiques. II. Deuxième mouvement intervention d'une opposition, la morale a Le retournement de situation lignes 7 à 12 L7 Quelqu'un » pronom indéfini et donc désintérêt de l'autre personne. L7-8 contredire », prouve », nettement », vraies » champ lexical de la vérité, qui s'oppose ainsi à l'illusion, et donc Arrias. L9 Prend feu » métaphore de la colère et du tempérament d'Arras qui n'est dans cette situation pas calme et raisonné comme le serait un honnête homme. L9 l'interrupteur » périphrase négative pour désigner l'autre personne. Il s'agit du point de vue d'Arrias qui méprise l'intervenant car il le contredit et marque ainsi sa prétention. L9-10 je n’avance », je ne raconte », je ne sache rien » le discours direct, la répétition de première personne je » et la négation restrictive ne » marquent une changement de narration, Arrias réplique et gagne en importance car désormais narrateur à la première personne. La négation appuie sur la mauvaise foi d'Arrias. L9-12 je ne sache », je l'ai appris », interroge », circonstances » on est dans le champ lexical de l'enquête, de la rigueur scientifique, qui donne l'illusion d'un discours de vérité, ce qui dépeint l'énormité du mensonge. L9-12 il s'agit d'une longue phrase, destinée à persuader. L10-11 Sethon », ambassadeur de France », revenu à Paris » apposition suivie de proposition principale, qui est une marque d'autorité et donne de la crédibilité à son récit. La mention d'un lieu précis donne aussi de la contenance à cette présentation. L11-12 [i]que je connais familièrement, que j'ai fort interrogé, et qui ne m'a caché aucune circonstance.[/i ]» enchaînement de trois propositions relatives, qui donne un effet cumulatif, une impression que les paroles d'Arrias sont plus importantes que celles de l'intervenant et que dans son interrogatoire Arrias est à la fois proche et supérieur à Sethon, ambassadeur de France b Le duel verbal lignes 12-13 L12-13 Il reprenait le fil de sa narration avec plus de confiance qu'il ne l'avait commencé » avec le comparatif et le terme narration », La Bruyère place ironiquement le domaine d’Arrias dans la fiction et non dans la vérité. L13 confiance » vocabulaire de la manipulation, ici la manipulation d'Arrias qui croit presque à ses propres mensonges. c Le coup de théâtre ou la chute Lignes 13 à 15 L13 lorsque » conjonction de subordination, marque d'un changement de situation. L13 lui dit » rupture de l'imparfait au passé simple, là encore marque d'un retournement de situation, action soudaine et rapide. L14 Sethon » On a ici la reprise du nom donné par Arrias, et donc la révélation de l'identité de l'intervenant qui était caché derrière les périphrases données auparavant interrupteur » pour Arrias, qui est en vrai Sethon lui-même. L14-15 Cest Sethon ... son ambassade » On a là encore la reprise des mots d’Arrias, ce qui est ironique et comique, placere et donne la leçon à Arrias docere C'est la fin du portrait du fat, ridiculise jusqu'au bout. Son mensonge est désormais à découvert.
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Méthode Méthode de la dissertation Les mots qui définissent le sujet sont un préalable nécessaire pour s’assurer que nous avons compris le sens du problème et éviter de s’écarter du sujet. La formulation du sujet On veut d’abord connaître la forme du sujet, ce qui pose généralement problème. -Cette question doit clarifier le sens d’un concept. Exemple l’art doit-il toujours […] Comment faire une dissertation ? En français, un essai est un exercice d’argumentation, divisé en 6 étapes. Nous vous expliquerons comment rédiger une dissertation de A à Z avec des exemples. Pour faire une dissertation, c’est très simple Lire et analyser le sujet Trouver la problématique Faire le plan de la dissertation Rédiger l’introduction Rédiger le développement Faire la conclusion Pour comprendre comment rédiger une […] Dissertation rédigée scolaire Objet d’étude convaincre, persuader et délibérer Bac français 2002, séries S et ES Texte étudié La Bruyère Les Caractères 1688, Du Souverain ou de la République » Encyclopédie 1750-1772, article Paix » Voltaire Dictionnaire philosophique 1764, article Guerre » Giraudoux La guerre de Troie n’aura pas lieu 1935 Les textes littéraires et les formes d’argumentation […]
Lisezce Archives du BAC Dissertation et plus de 31 000 autres dissertations et fiches de lecture. Extrait du texte de Jean de La Bruyère qui s’intitule Les Caractères publié en 1688. Avec cette violence que l’homme s’inflige l’auteur nous fait réfléchir sur la nature humaine. Le texte entier est une
La première édition 1688 avait pour titre Les Caractères de Théophraste traduits du grec, avec les caractères ou les mœurs de ce siècle ». L’ouvrage demeura anonyme, et même jusqu’à sa dernière et neuvième édition posthume. Et l’édition qu’on a en main la huitième, alors qu’elle comprenait le Discours à l’Académie, et sa préface était aussi anonyme - Les Caractères traduits du grec précédés du discours sur Théophraste - Les Caractères ou les mœurs de ce siècle, avec une préface et une série de 16 chapitres dont le nombre est resté inchangé au cours des éditions successives, tantôt décrits comme une succession indifférente », sans beaucoup de méthode, tantôt au contraire, comme une suite agencée selon une composition précise on avait reproché à La Bruyère d’écrire sans composition — cf. sa préface au Discours de l’Académie il y a 16 chapitres, dont les 15 premiers découvrent le faux et le ridicule qui se rencontrent dans les objets des passions humaines… et ne tendent qu’à ruiner tous les obstacles » qui mènent à Dieu il s’agit là d’un projet chrétien bien affirmé cf. Même plan dans les sermons de Bossuet. C’est la première question que pose ce livre ordre ou désordre ? En tout cas ce fut le livre de toute une vie les éditions se suivent et les remarques ne cessent d’augmenter la première édition 1688 comprend 420 remarques, en général concises, et obéissant à de nombreux lieux communs. Le succès fut extraordinaire, ce qui explique le nombre d’éditions qui se succèdent rapidement. La quatrième édition 1689 comprend non plus des remarques mais 764 caractères » beaucoup plus de portraits. Malgré l’épigraphe d’Erasme être utile et non blesser », la satire est beaucoup plus ouverte et incisive ; la peinture plus minutieuse et plus exacte. C’est un auteur stimulé par le succès qui parle, dans un style plus brillant aussi. La cinquième édition 1690 comprend 159 pièces supplémentaires. La situation générale les troubles religieux, la révolution anglaise expliquent un raidissement dans l’attitude. Le regard est encore plus attentif et plus cruel, et se livre à la décomposition des apparences. La Bruyère constate le divorce total entre l’idéal et la réalité, lieu de la facticité. Et il est animé de pulsions contradictoires, fuite misanthropique V, 27, 29 ou mouvements de charité IV 48. La sixième édition 1691 comprend 64 nouveaux caractères. En XIV 14, l’auteur apparaît en toutes lettres ans une remarque ironique. Là sont les grands portraits Giton et Phédon ; et l’idéal de sagesse se précise N’être asservi à personne. La septième édition 1692 76 remarques nouvelles ; devant la menace du libertinage, le ton est plus sérieux. La huitième édition 1694 Après son élection à l’Académie, La Bruyère répond dans son discours à la double accusation que son livre n’en pas vraiment un, et que ses portraits, visant seulement le particulier, sont sans portée universelle. Cette édition comprend 47 textes supplémentaires. Les derniers portraits atteignent à une rare perfection artistique Theonas, Irène, Cydias…. La Bruyère y dénonce le rôle néfaste de l’argent et toutes les aliénations qui transforment l’homme en chose » et l’empêchent d’être lui-même. Conclusion cf. Van Delft - Rapport étroit entre approfondissement du pessimisme et rééditions surtout le chapitre Des Esprits forts » très augmenté dans la quatrième édition. La Bruyère s’affranchit de ses modèles Montaigne et La Rochefoucauld, et la critique, au départ un peu superficielle donne progressivement naissance à une morale cohérente - La peinture, au début très générale, se fait de plus en plus concrète et individuelle les maximes perdent du terrain au profit des portraits, d’autant que ces portraits ont beaucoup de succès. Mais ce passage à l’individualité marque aussi un approfondissement. - Il y a des thèmes permanents critique sociale, art d’écrire, défense de la religion, observation des ridicules et dénonciation des valeurs vaines mais des thèmes nouveaux apparaissent actualité politique, questions de langage, rapports familiaux…. - On peut souligner la présence très marquée de l’auteur dans son livre à chaque édition on y voit exposée une blessure du mérite personnel, avec un sentiment d’inadaptation dans la société de son temps par rapport à un âge d’or dont il aurait la nostalgie et son esprit mordant et satirique est une réaction de défense qui permet de surmonter ce sentiment.
Résumédu document. Etude linéaire du fragment 22 du chapitre De la Cour dans Les Caractères de La Bruyère. L'on se couche à la cour et l'on se lève sur l'intérêt; c'est ce que l'on digère le matin et le soir, le jour et la nuit; c'est ce qui fait que l'on pense, que l'on parle, que l'on se tait, que l'on agit ; c'est dans cet esprit
En 1665 paraissent les Maximes de La Rochefoucauld et, en 1670, les Pensées de Pascal. C'est dans cette veine de réflexions brèves, variées et souvent satiriques que s'inscrit La Bruyère lorsqu'il entreprend le projet des Caractères, cette même année 1670 si l'on en croit le témoignage de l'avocat Brillon, son contemporain. La rédaction et la publication des Caractères s'échelonnent jusqu'en 1696, avec, entre 1688 et 1696, date de la mort de La Bruyère, neuf éditions successives. C'est dire que Les Caractères est la grande œuvre de La Bruyère, qu'il n'a cessé, jour après jour, de compléter, d'augmenter, de rectifier. Au cœur des seize livres qui composent Les Caractères, les livres v à x offrent une peinture colorée de la vie en société à la ville et à la L'œil du moraliste des portraits sans concessionUne galerie de portraits individuelsLes Caractères peuvent tout d'abord être perçus comme une série de portraits individuels, peints d'après nature » préface. Tout comme dans l'œuvre originelle dont s'inspire La Bruyère, Les Caractères de l'auteur grec Théophraste, ces portraits individuels peuvent représenter des types » comme le flatteur, l'impertinent, le courtisan, etc. C'est par exemple le cas du portrait d'Arrias remarque 9, livre v, homme universel », ou de Théramène remarque 14, livre vii, l'épouseur ».Mais le portrait individuel peut aussi être un portrait à clef » qui, pour décrire un type, partira d'un modèle reconnu de tous comme Théobalde remarque 66, livre v, qui désignerait le poète Isaac de Benserade, incarnant le type de l'auteur à la portrait d'ensemble de la société du xviie siècleÀ travers ces portraits, mais aussi grâce aux autres sortes de remarques », selon le terme employé par La Bruyère pour qualifier son texte préface, c'est un portrait d'ensemble de la société du xviie siècle que brosse l'auteur, ménageant contrastes, parallèles et gradations. Ainsi croque-t-il les partisans » dans le livre vi Des biens de fortune », les courtisans » dans le livre viii De la cour », les grands », princes et autres gens de haute naissance dans le livre ix Des grands ». Aux contrastes sociaux s'ajoutent et se mêlent des contrastes géographiques, comme ceux entre la ville et la campagne ou entre la ville et la Bruyère immortalise à la fois les évolutions de son siècle, comme l'ascension des gens fortunés au détriment de la noblesse livre vi, et des traits caractéristiques de son époque, qu'il s'agisse de modes comme les bains des quais Saint-Bernard remarque 2, livre vii, de coutumes comme celle des jeunes mariées recevant leurs visiteurs sur leur lit durant les trois premiers jours de leur mariage remarque 19, livre vii ou d'habitus comme la versatilité de la louange et du blâme remarque 32, livre viii. La Bruyère fixe ainsi des traits pour mieux les infléchir. II. Un livre pour instruire et corrigerLa mise en scène de la dualité des apparencesLa Bruyère exprime clairement son projet d'écriture dans la préface de son livre [le public] peut regarder avec loisir ce portrait que j'ai fait de lui d'après nature, et s'il se connaît quelques-uns des défauts que je touche, s'en corriger » ; on ne doit parler, on ne doit écrire que pour l'instruction ». Aussi l'auteur signale-t-il la dualité des apparences pour mieux faire comprendre à son lecteur ce qui se joue en coulisses. L'image répandue du theatrum mundi le théâtre du monde » revient en effet à plusieurs reprises, comme avec la remarque 25 du livre vi sur les cuisines. Mais la dualité des apparences peut également être épinglée à travers un caractère, comme celui de Théodote, comédien-né remarque 61, livre viii, ou à travers un discours dont La Bruyère explicite avec humour les sous-entendus, comme s'il traduisait une langue étrangère remarque 37, livre ix. En dénonçant mensonge et hypocrisie, La Bruyère entend amener son lecteur à un plus haut degré de présence du jeL'instruction que La Bruyère souhaite dispenser à son lecteur se lit aussi dans la manifestation constante au fil des pages d'un je. Sa présence peut surprendre dans un livre où l'expression de remarques » générales tendrait à effacer ou tout du moins à minorer l'expression d'une subjectivité. Mais la présence de ce je joue en réalité un rôle primordial dans le dessein d'instruction affiché par La Bruyère, en faisant partager au lecteur la singularité d'une expérience, c'est-à-dire en légitimant le général par le particulier. Autrement dit encore, la présence du je légitime l'emploi du on, comme dans l'enchaînement des remarques 49 et 50 du livre v la remarque 49 fait le récit à la première personne du singulier de la découverte d'une petite ville » tandis que la remarque 50, par l'emploi du on et de tournures indéfinies, fixe les traits caractéristiques des petites villes ». Mais outre l'emploi du je et du on, on trouve aussi souvent celui du vous dans Les Caractères — là encore, non sans De l'art de manier la langue démonstration et traité implicite ?Variété et variation le choix d'une esthétique proche de la conversationLa variété et l'art de la variation déployés dans Les Caractères ont souvent retenu l'attention des critiques littéraires, qui ont mis en avant les contrastes marqués entre les différentes remarques » qui composent cette œuvre, allant de la simple pointe » exprimée en une ou deux lignes au portrait développé sur plusieurs pages. Sans doute faut-il voir dans la variation des formes d'expression et la variété des sujets traités un choix esthétique qui rapproche Les Caractères d'une conversation mondaine. La Bruyère s'ingénie en effet à ne pas lasser son lecteur, qu'il implique directement, presque comme un interlocuteur. De fait, le dire semble bien souvent le modèle de l'écrire, comme le donne à penser la remarque 78 du livre v Il me semble que l'on dit les choses encore plus finement qu'on ne peut les écrire. »Le langage au cœur des réflexionsLe langage apparaît ainsi au cœur des réflexions formulées dans Les Caractères, à la fois comme manière — façon d'écrire — et comme matière — sujet traité. Un livre entier, le livre v, De la société et de la conversation », est consacré à l'analyse du langage et de ses emplois. Mais les réflexions sur le langage essaiment aussi dans les autres livres qui composent Les Caractères, comme dans l'exemple déjà cité du discours à double entente de la remarque 37 du livre ix consacré aux grands », ou comme au livre viii consacré à la cour », où les remarques 79 à 82 traitent respectivement des paroles qui ne s'effacent pas, des bons mots, des phrases toutes faites et des cinq ou six termes de lexique spécialisé par lesquels on se fait passer pour un spécialiste de l'art. Les Caractères rappellent ainsi toute l'importance de savoir manier et décrypter les mots dans une société où ils étaient souvent décochés comme des pour la dissertation les enjeux du parcours– Ridicule de Patrice Leconte, 1996 Dans ce monde c'est-à-dire à la cour, un vice n'est rien mais un ridicule tue. » Sous Louis xvi, au xviiie siècle, un jeune baron arrive à la cour dans le but de demander à l'État d'assécher les marais de sa région, qui provoquent de nombreuses maladies parmi les paysans. On le remarque rapidement pour ses traits d'esprit et la qualité de ses reparties redouté et protégé par les uns, il devient l'ennemi d'un certain nombre de courtisans bien décidés à le faire échouer dans son irrésistible ascension…Même s'il se situe un siècle après la période évoquée par La Bruyère dans ses Caractères, le film restitue parfaitement l'atmosphère de la cour et la comédie sociale mise en place par les courtisans. Chacun cherche à se faire bien voir et à approcher le roi, et l'unique moyen pour y parvenir consiste à se faire remarquer. Le règne des apparences est à son comble, et les traits d'esprit, s'ils sont vifs, cruels et immédiats, assurent un succès à leur auteur. Le récit joue bien sur les deux temps de cette initiation au monde par le jeune baron d'abord enthousiaste, il se prête au jeu et se découvre un talent que tous admirent, avant que les masques tombent et que plusieurs des personnalités influentes ne s' Leconte use des mêmes ressorts que La Bruyère pour faire le portrait de cette société des élites la forme est séduisante, le rythme soutenu et les dialogues ciselés, habiles moyens de séduction pour nous conduire vers un fond bien plus acide et pessimiste. La cruauté l'emporte sur l'esprit, le jeu sur le débat, et les questions essentielles — à savoir le bien du peuple, motif de la venue du baron — sont totalement là qu'intervient la différence majeure avec l'œuvre de l'auteur classique par l'épilogue, le film évoque la période révolutionnaire et la destinée du marquis de Bellegarde, réfugié en Angleterre. La cour, sans le savoir, vivait ses derniers instants, et son indifférence à l'égard de ce qui se passe dans le pays a eu raison d'elle. Les jeux, les banquets, les concerts et les raffinements prennent une tournure d'autant plus vaine.– La Grande Belleza de Paolo Sorrentino, 2013Rome, en 2013. Jep Gambardella est un critique d'art qui a eu son heure de gloire plusieurs décennies plus tôt par la publication d'un livre ; il se contente depuis de se laisser vivre dans les soirées mondaines et parmi les élites de l'art contemporain. Le film suit ses soirées dans les lieux les plus prestigieux de la capitale italienne, et caricature autant les artistes que ceux qui assurent par le traitement médiatique leur prolongement de la satire proposée par Boileau sur son époque, celle de Sorrentino montre que si les temps changent, les individus restent les mêmes. Les élites s'enferment dans des jeux de rôle, au sein d'une fête permanente qui trompe leur ennui et un langage recherché qui ne masque que du vide. La beauté plastique, très travaillée, permet un voyage à travers les différentes architectures, des ruines antiques aux boîtes de nuit, faisant le portrait d'une ville minérale, superbement éclairée et fascinante. Mais le style que choisit Sorrentino est aussi très proche du langage publicitaire et du clip, autre façon de mettre en lumière les clichés et la construction d'une beauté faite pour sous la surface, les questions essentielles ne cessent de bouillonner. Les différentes œuvres proposées par les artistes révèlent, en plus d'un égocentrisme absolu, de profondes angoisses, notamment sur la fuite du temps et la modification du corps sous le poids de l'âge. Le protagoniste lui-même a bien conscience de n'être que l'ombre de lui-même, et témoigne avec mélancolie des décennies perdues à tenter d'oublier l'inéluctable. On pourra rapprocher ce film d'un autre grand titre du cinéma italien sorti en 1959 La Dolce Vita de Federico Fellini. Dans ce film qui fit scandale en son temps, le personnage de Marcello Mastroianni, un journaliste de la presse people, passe de fêtes en fêtes et de femmes en femmes sans jamais obtenir satisfaction. Ses nuits blanches sont surtout une fuite face à sa mélancolie, et certaines séquences du récit le confronteront directement à la le montrait déjà La Bruyère, la comédie sociale est avant tout un masque pour se détourner du tragique Corpus la comédie socialeMettre en scène le théâtre du monde »Parce qu'il est un art d'imitation, de représentation et d'illusion, le théâtre est sans doute le genre littéraire le plus apte à dénoncer la dualité des apparences, le change que se donnent les uns et les autres sur la scène de Molière s'affirme par exemple comme une satire en règle de l'hypocrisie qui règne en société, critiquant les comportements affectés des uns dans Les Précieuses ridicules 1659, les précautions inutiles et égoïstes prises par d'autres pour éviter le ridicule du cocuage dans L'École des femmes 1662, la manipulation de familles entières par des imposteurs dans Tartuffe 1669 ou encore les prétentions risibles des bourgeois dans Le Bourgeois gentilhomme 1670. Le théâtre de Molière, par le détour du rire, étale ainsi au grand jour les mensonges dont sont tissées les relations sociales, révélant l'envers du théâtre de Marivaux, quant à lui, s'amuse à inverser et à renverser les rôles, mettant en lumière le double jeu des personnages, leur propension à l'intrigue et à la duplicité, ce qui permet aussi de représenter les inégalités sociales sur lesquelles est fondée la société d'Ancien Régime. Ainsi les maîtres se déguisent-ils en domestiques dans Le Jeu de l'amour et du hasard 1730 ou bien deviennent-ils, contre leur gré cette fois, valets dans L'Île des esclaves 1725. Dans Le Prince travesti 1724, c'est un roi qui se fait passer pour un aventurier, tandis que dans La Fausse Suivante 1724, c'est une demoiselle qui prend les habits d'un chevalier. Dans les œuvres de Marivaux, les personnages prêchent donc le faux pour savoir le vrai, amenant les spectateurs à prendre conscience de certaines réalités et de certaines vérités qui tout à coup leur sautent aux déplacement du regardLa dénonciation des travers de la société française peut aussi s'effectuer par un déplacement du regard il suffit pour cela de rendre les personnages étrangers » aux ses Fables, publiées entre 1668 et 1694, La Fontaine reconstitue tout le microcosme de la société française du xviie siècle, épinglant les défauts de celles et ceux qui la composent en les représentant sous les traits d'animaux. La distance suscitée par cette animalisation entre les personnages et les modèles dont ils sont inspirés offre à La Fontaine une plus grande liberté de sur le même principe de mise à distance des personnages que reposent les Lettres persanes 1721 de Montesquieu dans ce roman épistolaire, les protagonistes sont deux Persans qui visitent la France et s'étonnent » de leur découverte de ce pays. Grâce au regard étranger de ces deux personnages, Montesquieu peut se livrer à une véritable vivisection satirique de la société française de son pour l'oral élargissements culturels– La Vérité de Henri-Georges Clouzot, 1960Dominique Marceau Brigitte Bardot est accusée d'avoir tué son ancien amant, Gilbert. Elle comparaît donc en cour d'assises, où toute son histoire est racontée sous forme de flash-back. Dominique est venue à Paris dans l'appartement de sa sœur Annie, une violoniste fiancée à un jeune chef d'orchestre, Gilbert. Après avoir séduit celui-ci, elle entame une relation toxique avec lui, qui se finira par un crime passionnel. La cour juge avec sévérité son instabilité et le fait qu'elle ait collectionné les amants dans une vie de bohème, bien loin des codes en en 1960 et inspiré d'une histoire vraie, celle de Pauline Dubuisson sur laquelle Philippe Jaeneda a écrit un ouvrage biographique important en 2015, La Petite Femelle, le film évoque le choc des générations. La jeune blonde flamboyante vit une sexualité sans entraves et fréquente des milieux populaires avant de faire irruption dans la vie rangée d'un bourgeois bien décidé à faire carrière dans le monde de la musique. C'est ce que la cour ne semble pas lui pardonner. La manière dont on présente sa vie est déjà en soit un jugement, car la prévenue a refusé de jouer la comédie sociale en vigueur bien plus qu'un procès pour meurtre, c'est la condamnation d'une attitude et d'une forme de liberté. On retrouvera d'ailleurs cette problématique cruciale — une cour d'assises qui tend à maintenir à tout prix l'ordre établi en condamnant ceux qui s'écartent de la norme — dans L'Étranger d'Albert Camus 1942, qui peut aussi être rattaché à cette thématique de la comédie question du regard d'une génération d'aînés sur la jeunesse qu'elle ne comprend pas à travers un procès est reprise et réactualisée dans un film plus récent et tout à fait passionnant La Fille au bracelet de Stéphane Demoustier 2019.La dimension comique est en outre largement exploitée dans la représentation satirique que Clouzot propose de la justice. C'est une salle de théâtre, dans laquelle le public vient se délecter des scandales du moment, et réagit par le rire ou la désapprobation bruyante à ce qui peut se dire dans le prétoire. Les avocats, quant à eux, sont de grands comédiens, n'hésitant pas à recourir à toutes les techniques dramaturgiques monologues, tirades, envolées lyriques, traits d'esprit pour défendre ou accuser. Mais on prend soin de montrer à quel point les rôles sont interchangeables, et qu'une fois l'affaire close, on passera à une autre dans ce monde très codifié et figé, la comédie dévore les individus et n'accorde aucune place aux sentiments.– My Fair Lady de George Cukor, 1964Londres, au début du xxe siècle. Higgins, un professeur, à la suite d'une altercation dans la rue avec une fleuriste nommée Eliza Doolittle, se moque de son langage et de son accent des rues. Elle le met au défi de lui apprendre à parler comme la noblesse, ce qu'il accepte. Durant six mois, elle va suivre d'intenses leçons de diction et de savoir-vivre, avant d'être introduite dans le grand monde pour vérifier si elle peut y faire d'une comédie musicale, le film est une illustration flamboyante d'une des sous-branches de la comédie les émotions y sont exacerbées et les passages chantés ou dansés procèdent comme des hyperboles festives de toutes les thématiques que le récit explore. C'est avant tout un récit initiatique, dans lequel la jeune fille apprend la codification assez artificielle d'un monde auquel elle n'appartient pas. Par le biais du langage ici, l'anglais, les personnages font un constat sans appel sur les distinctions sociales et les préjugés en vigueur dans l'Angleterre victorienne. Traitée sur un mode résolument comique, la satire joue sur les caricatures et rejoint en cela les portraits que peut faire La Bruyère dans son œuvre le professeur pédant, la jeune insolente, l'amoureux naïf ou l'élite question sociale est au cœur même du récit l'éducation de la jeune fille vise à la faire intégrer la classe supérieure, ce qui est au début perçu comme une quête respectable. Mais on comprend assez rapidement que la distinction entre les rustres populaires comme la figure du père du père d'Eliza et l'élite raffinée n'est pas aussi binaire. Le très important travail sur les costumes et les décors met en valeur le culte de l'apparence et une vision de l'aristocratie qui semble s'être figée dans un défilé de mode où les silhouettes deviennent presque des d'Eliza marque ainsi une sorte de retour à la vie, et l'amour pour son Pygmalion fait bouger les lignes, sociales comme émotionnelles. La comédie musicale met en mélodie les caractéristiques de chaque classe et propose une intrigue qui leur permet de se rejoindre à l' références sur la comédie sociale– La Règle du jeu de Jean Renoir, 1939Dans une demeure de campagne, l'aristocratie et la bourgeoise se côtoient à l'occasion d'une partie de chasse. Les domestiques auront aussi leurs propres intrigues, dans une satire féroce et comique des différentes classes sociales.– L'Homme de la rue de Frank Capra, 1941Une journaliste licenciée invente l'interview sensationnelle d'un anonyme vivant dans la pauvreté et menaçant de se suicider le soir de Noël. Son article reçoit un franc succès et elle engage un homme de la rue pour jouer ce personnage inventé de toutes pièces…– La Favorite de Yórgos Lánthimos, 2018Dans l'Angleterre du xviiie siècle, à la cour de la reine Anne, les luttes d'influence vont bon train entre les proches de la monarque. Trahison, manipulation et chantage affectif sont au menu d'une comédie féroce sur les courtisans. PSIRO2C.
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